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Une alimentation correcte |
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Au lieu des dents, les tortues
possèdent des étuis cornés. Ceux-ci peuvent
être lisses, dentelés ou munis d'excroissances
recourbées, qui permettent aux espèces
carnassières de maintenir et de dépecer leurs proies, aux
herbivores de déchirer les plantes. Les tortues herbivores ont
généralement les machoires dentelées. Comme elles n'ont pas de lèvres mobiles, les tortues doivent plonger la tête dans l'eau pour boire : l'eau doit donc être suffisamment profonde. Les mouvements d'aspiration sont bien visibles au niveau du cou. Les tortues mordent dans les gros aliments ou tentent de les déchirer en s'aidant des griffes et des pattes antérieures puissantes. Les morceaux ne sont pas mâchés, mais écrasés dans le gosier et abondamment enduis de salive pour faciliter la déglutition, à laquelle participe la langue épaisse. Les tortues des régions arides sont principalement végétariennes, les espèces tropicales se nourrissent de fruits et de proies animales. Dans leur milieu naturel, les espèces du genre Testudo, qui vivent dans le Bassin Méditerranéen et dans le Caucase, se nourrissent de 40 à 50 espèces végétales différentes, sous forme variable selon la saison. Au printemps, les jeunes pousses et fleurs sont très protéiques et pauvres en fibres. A mesure que l'été approche, les plantes croissent : elles contiennent moins d'eau et de protéines, mais plus de fibres, et le rapport calcium/phosphore se modifie en faveur du calcium. Les plantes consommées à cette période sont des fleurs et des plantes de prairie, ainsi que des légumineuses et des feuilles d'arbrisseaux et de grandes vivaces. En automne, les tortues se gavent de poires, de figues, de baies de troène et de mûres. Elles ont plus rarement l'occasion de capture des vers, des escargots, des insectes, des araignées et autres animaux du sol, mais elles le font volontiers. Enfin il leur arrive souvent de manger des crottes de mammifères, comme les chèvres ou les moutons. Pour digérer, les tortues herbivores ont besoin d'une température corporelle plus élevée que le carnivores. La dégradation et l'absorption des matières végétales dans le tube digestif nécessitent beaucoup de travail et d'énergie. C'est pourquoi le tube digestif des herbivores est beaucoup plus long que celui des carnivores. Les herbivores mangent moins mais plus souvent, et la digestion dure plus lontemps - deux bonnes semaines chez les tortues terrestres. |
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Alimentation végétale |
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Les tortues doivent pouvoir manger des fruits frais de temps en temps |
Mimi et Griffon se font un festin |
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Nourrir ses tortues : combien et quand ? |
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Les maladies |
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Même les tortues sauvages
peuvent être porteuses de parasites, qu'il s'agisse de parasites
externes comme les tiques et les acariens, ou des parasites internes,
généralement intestinaux, comme les vers, les amibes ou
les salmonelles. Dans leur intérêt, les tortues ne doivent pas être retirées durablement de leur enclos, ni être caressées et encore moins servir de peluches vivantes. Les enfants ne doivent pas observer les tortues sans surveillance, car ils ne font pas toujours la différence entre "saisir" et "serrer". Il faut également penser à la santé des enfants et leur faire prendre l'habitude, de se laver les mains après chaque contact. Le meilleur moyen de surveiller la santé de vos tortues est d'observer régulièrement leur comportement et leurs excréments. A surveiller :
Les animaux présentant des symptômes de maladie doivent être séparés des autres, gardés au chaud et baignés souvent. Si leur état ne s'améliore pas au bout de quelques jours, il faut s'adresser à un vétérinaire compétant. |
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La ponte |
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Développement et éclosion |
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Dans la terre, les oeufs sont
livrés à eux-mêmes, ainsi qu'à la chaleur et
à l'humidité du sol. On ne connaît pas de soins
rudimentaires, en l'occurrence la surveillance du nid, que chez la
Tortue brune de Birmanie. Dans la nature, beaucoup d'oeufs de tortues
sont dévorés par les petits mammifères, les
oiseaux, les lézards et les serpents.
En dehors du Midi de la France, il fait généralement trop frais en Europe Occidentale pour que les oeufs parviennent à éclore dans le sol. Il faut donc les déterrer soigneusement à l'aide d'une cuillère et les marquer aussitôt d'un signe sur le point le plus élevé. Attention à ne pas les retourner : environ un jour après la ponte, le jaune, plus lourd, se déplace vers le bas, repoussant le blanc et le germe vers le haut. Retourner l'oeuf provoque la mort du germe. Les oeufs sont ensuite déposés dans un récipient, puis on les entoure complètement avec le substrat d'origine, un mélange de terre et de sable. Les oeufs fécondés prennent une coloration blanche, restent lourds et inodores. Les oeufs non fécondés prennent une coloration sombre au bout de quelques semaines et perdent du poids. Les facteurs décisifs pour le développement de l'embryon sont la température du substrat,
qui dépend de la température ambiante, et son
humidité, conditionnée par l'humidité de l'air.
Les oeufs des tortues de milieux steppiques ou désertiques
incubent au sec ; pour les espèces européennes,
l'humidité d'un jardin d'hiver garni de plantes suffit. Les
espèces des régions tropicales humides ont besoin d'une
humidité élevée pendant quelque temps ;
l'éclosion est inhibée pendant la saison sèche
(estivation embryonnaire), elle sera déclenchée par le
retour de la saison des pluies.
La température du substrat ne détermine pas seulement la vitesse du développement, mais aussi le sexe des animaux. Les tortues ne possèdent pas de chromosomes sexuels. La différenciation sexuelle a lieu à la fin du premier tiers et au début du second tiers de l'incubation. A une température moyenne de 30 °C, celle-ci dure 72 jours chez la Tortue des Steppes (Testudo Horsfieldii), 70 jours chez la Tortue Levantine (Testudo graeca ibera) et la Tortue Bordée (Testudo Marginata), 65 jours chez la Tortue d'Hermann orientale (Testudo Hermanni boettgeri). C'est à dire que, chez ces espèces, le sexe est déterminé entre le 20ème et le 30ème jour d'incubation. Si la températue du substrat est inférieure à 30 °C, il ne naît que des mâles ; à 32 ou 33 °C, les individus sont majoritairement, voire exclusivement des femelles ; à 31,5 °C, les sexes sont équilibrés. En dessous de 24 °C et au-dessus de 35 °C, les embryons meurent. A une température constante de 25 °C naissent des jeunes affaiblis. Chez la Tortue Mauresque (Testudo graeca graeca), il ne naît quasiment que des mâles jusqu'à 30 °C et presque exclusivement des femelles à partir de 31 °C. |
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Incubation artificielle |
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L'éclosion |
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L'éclosion n'est pas toujours
annoncée par des signes avant-coureurs visibles. Vers le
60ème jour d'incubation, on vérifie les oeufs,
jusqu'à ce que l'on constate un mouvement ou une fêlure.
Pour observer l'éclosion, qui dure parfois plusieurs jours, il
faut dégager l'oeuf à peu près à la
moitié de sa hauteur. La jeune tortue déchire d'abord la
membrane coquillère avec sa "dent de l'oeuf", une excroissance
cornée pointue située en dessous des narines, puis brise
la coquille avec celle-ci et les pattes avant. Elle agrandit ensuite
l'ouverture avec sa tête et ses pattes et se retourne dans l'oeuf. Enfin, la coquille est si fendue qu'une ouverture suffisamment grande apparaît ou qu'elle se casse en deux. Souvent, l'animal possède encore un sac vitellin de la taille d'un petit pois - d'une cerise dans le genre Geochelone - qui peut gêner les mouvement du nouveau-né. C'est pourquoi celui-ci reste souvent 1 à 3 jours dans la coquille, la tête généralement tournée vers la partie intacte de l'oeuf. Souvent, les jeunes sont couchés de travers dans l'oeuf et étirent leur carapace dans les premiers jours. Cela se voit bien chez la Tortue des Steppes. Celle-ci pond de gros oeufs allongés, à l'intérieur desquels les jeunes sont allongés en travers. Après l'éclosion, la carapace paraît plus large que longue. La tortue peut ainsi quitter plus facilement l'oeuf - après que le sac vitellin se soit rétracté dans l'abdomen - et creuser vers la surface du substrat. Si l'oeuf est pondu fin mai, l'éclosion se produit vers début août - en septembre pour les pontes tardives. Les jeunes tortues recherchent un abri, en général un lieu couvert de végétation. Elles y passent tout l'automne et ne s'exposent que de temps à autre au soleil moins chaud du matin et de l'après-midi. Elles se déplacent peu, car cela ne ferait qu'attirer l'attention des prédateurs. Elles ne quittent leur abri que quand le temps se rafraîchit, vers le milieu de l'automne, pour retourner sur leur lieu de naissance et s'enfouir dans le sol. A cause de leur mode de vie discret, il est très rare d'observer de jeunes tortues dans la nature. |
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Eclosion de jeunes tortues Levantines |
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Elever des bébés tortues |
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Les jeunes tortues se déplacent peu. La première année, une simple cuvette en plastique ou en bois suffit - les dimensions dépendent du nombre d'animaux : 30 x 60 x 20 cm ou 40 x 80 x 20 cm. Elle doit être légère et facile à passer par les portes, afin d'installer les jeunes sur le balcon ou dans le jardin pour qu'ils profitent des journées ensoleillées. | |||||||||||||
L'humidité |
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Protection contre les prédateurs |
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Plus vulnérables, les jeunes doivent être protégés des chiens, des
chats, des fouines, des corneilles et des pies par un grillage amovible
qui recouvre les autres parties du terrarium. Les mailles doivent être
assez grandes pour permettre l'introduction d'aliments végétaux. |
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Chaleur et alimentation |
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Les jeunes ont besoin de plus de chaleur et mangent plus. Afin qu'ils aient toujours de la nourriture fraîche à leur disposition, même en notre absence, on peut semer des plantes de prairie dans la zone de nourrissage. Si les tortues sont souvent installées dehors, au soleil du matin et de l'après-midi, une lampe à infrarouges suffit. La puissance et la distance de la lampe seront choisies de manière à ce que, dans la partie la plus chaude de la zone sèche, la température atteigne 40 °C. A la tombée de la nuit, on éteint la lampe ; à partir de novembre, le terrarium doit être chauffé à 10-15 °C pendant la nuit. La durée de chauffage est réduite progressivement à mesure que l'on approche de l'hiver, mais on ne laisse jeûner les animaux que pendant les jours les plus froids. | |||||||||||||
Calcium, vitamines et eau |
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Le
rapport calcium/phosphore doit être de 3/1. Si la proportion de
calcium est insuffisante, celui-ci est puisé dans le tissu
osseux, ce qui se traduit par la formation d'écailles saillantes
sur la dossière. Il faut donc éviter de donner trop de
fruits, et seulement des abricots, des mûres, des kiwis ou des
papayes. Plus rarement (1-2 fois par mois seulement), les tortues ont
besoin d'aliments animaux. Afin que l'organisme puisse absorber le
calcium, il faut de la vitamine D3. Celle-ci se forme sous l'action des
ultraviolets, à partir de précurseurs présents
dans la peau. D'où l'importance d'exposer les jeunes tortues
à la lumière solaire non filtrée (à l'air
libre). Enfin, on déposera dans le terrarium un os de seiche ou
des débris de coquilles de moules ou de coquilles d'oeufs.
Courgettes, tomates et melon viendront de temps à autre
compléter l'apport en eau.
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Première hibernation et premier réveil |
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Les
jeunes tortues s'alimentent copieusement jusqu'en octobre. En novembre,
on les prépare à hiberner en diminuant la durée
d'éclairement et la température. L'hibernation se
déroule dans le terrarium installé dans une pièce
légèrement humide à 6-10 °C, et dure 2-3 mois.
A cette période, on ne trouve pratiquement plus de
végétaux frais nutritifs. Pour réveiller les tortues, on installe le terrarium à partir de fin février dans une pièce lumineuse pendant les journées ensoleillées. Début mars, on allume de nouveau la lampe en augmentant progressivement la durée. Le soleil et la chaleur, associés à une nourriture abondante, provoquent une nette poussée de croissance au printemps. |
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Taille, croissance et espérance de vie |
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A l'éclosion, les jeunes des quatre espèces du genre Testudo
ont des tailles et des poids légèrement différents
: quelques jours après la naissance, les Tortues d'Hermann
orientales mesurent (tête et membres sortis) 30-34 mm et
pèsent 10-12 g ; les Tortues Levantines 32-36 mm pour 12-15 g ;
les Tortues Bordées 32-35 mm pour 12-15 g ; et les Tortues des
Steppes 30-35 mm pour 12-16 g. Au bout d'un mois à peine, on constate la première poussée de croissance, au niveau des sutures des écailles. Elle est encore plus nette au niveau des rebords de la carapace. A un an, les Tortues d'Hermann mesurent normalement 48-53 mm pour un poids de 25-35 g, puis 56-60 mm pour 48-65 g à deux ans et 75-85 mm pour 95-150 g à trois ans. La Tortue Levantine et la Tortue Bordée croissent un peu plus vite. Chez le genre Testudo, les femelles croissent plus vite que les mâles, ce qui n'est pas le cas de tous les genres de tortues terrestres. A l'opposé, les mâles de la Tortue Sillonnée (Geochelone sulcata) pèsent deux fois plus lourd que les femelles. En grandissant, la carapace change de forme et de coloration : elle s'allonge et s'assombrit. Un changement plus manifeste apparaît lorsque les tortues atteignent la maturité sexuelle. Chez la Tortue d'Hermann orientale, en particulier, la queue des mâles est plus longue et plus épaisse. Vers l'arrière, les écailles marginales de la dossière sont relevées et la supra-caudale est rentrée en dedans. Chez la femelle, les écailles sont droites. Vers la dixième année, la croissance ralentit et s'arrête lorsque la carapace mesure 15 cm environ. La longueur est toujours mesurée entre le point le plus antérieur et le point le plus postérieur de la carapace. Dans la nature, la Tortue d'Hermann orientale mesure en moyenne 13-16 cm (mâles) et 15-18 cm (femelles) ; les individus les plus grands mesurent entre 19 et 21 cm, suivant le sexe. La Tortue Levantine est un peu plus grande, la Tortue Bordée atteint en moyenne 25-28 cm de long, la carapace postérieure des mâles montrant une forme de cloche typique. Dans la nature, l'espérance de vie des tortues terrestres est étonnamment basse. 40 à 95 % des oeufs sont dévorés par les prédateurs. Le taux de survie des jeunes est de 10 à 55 % ; à 10-15 ans, le taux de mortalité est de 5-10 % chez les adultes. Une génération est entièrement renouvelée en 20 ans, et les tortues de 30 ans sont rares. On sait avec certitude que les tortues européennes peuvent vivre 50 à 100 ans, probablement plus pour la Tortue Levantine. Les records de longévité sont atteints par les tortues géantes, dont certaines sont âgées de plus de 200 ans. Malheureusement; malgré l'absence de prédateurs, l'espérance de vie des tortues de compagnie est souvent inférieure à celle de leurs congénères sauvages, principalement en raison des soins inappropriés. Mais le nombre croissant de reproductions réussies en captivité témoigne d'une prise de conscience grandissante, et les statistiques d'âges montrent une évolution réjouissante. |
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Griffon en ballade |
Tortue Cerbère |